Healthtech: Investors closing rank, but remaining on the attack [29/08 Biotechfinances n°1124]
Bruno Montanari, Partner at Seroba, was asked to take part in an interview with French magazine, Biotech Finances, discussing how Healthtech is closing in, but not slowing down.
Des opportunités de spin-off, même à des stades cliniques.
Bruno Montanari, partner chez Seroba
Les difficultés actuelles de refinancement du secteur offrent, en contrepartie, des opportunités de projets plus mûrs aux sociétés d’investissements dont les moyens s’avèrent plus limités. « Nos sociétés en portefeuille réussissent à attirer de nouveaux investisseurs malgré le contexte actuel, à l’image de nos derniers ré-investissements dans la série C de 31 M€ de Deciphex en janvier, une extension de 22 M€ dans Perfuze, en mars, ou encore la série A de 32 M€ du français Coave Therapeutics, en janvier », énumère le partner de Seroba en France Bruno Montanari, « Notre dealflow continue de croître, nous permettant ainsi de participer à la série B de 132 M€ d’Azafaros, aux côtés de Jeito Capital, annoncée au mois de mai. Un ticket d’entrée plus élevé, ainsi qu’un type de société qui n’aurait peut-être pas entretenu de relation avec un fonds comme le nôtre il y a encore quelques années. » Ces opérations ne doivent cependant pas masquer les risques de liquidation toujours aussi élevés dans cette période de consolidation. « Les difficultés de financements des startups ref lètent également, en miroir, celles des VCs, dont les retours sur investissements se révèlent pour beaucoup en deçà des attentes, en termes de valorisations et de timing, » ajoute Bruno Montanari. « Les levées de fonds, actuellement plus longues et difficiles, imposent une gestion plus conservatrice avec des arbitrages privilégiant la pérennité du portefeuille plutôt que les nouveaux investissements. Cette tendance renforce également le phénomène de consolidation parmi les VCs eux-mêmes, à l’image de la prise de participation majoritaire de GO Capital par Magellim en juin. »
Dans ce contexte, la société d’investissement d’origine irlandaise vise un équilibre subtil entre précaution dans le suivi de ses sociétés en portefeuille et optimisme devant l’afflux de nouvelles opportunités. « Nous restons à l’affût de sociétés plus matures pour compléter notre portefeuille et obtenir des retours plus précoces afin de satisfaire nos LPs, tout en cherchant à construire ou rejoindre des syndicats d’investisseurs forts, comme pour Azafaros », résume-t-il. Autres options : de nombreuses sociétés de toutes tailles concentrent actuellement leurs efforts de R&D sur certains programmes, ce qui crée des possibilités de spin-offs. « Ces opportunités ne concernent pas forcément des stades précoces, mais aussi des sociétés privées ou cotées qui cumulent trop de programmes en clinique et ne parviennent plus à tous les financer en même temps », précise l’expert.